Mardi 16 août
Réveil vers onze heure trente.
Ai terminé de voir "Brazil" de Gillian. J'avais commencé la première moitié hier soir. Le film dure deux heures dix-sept minutes d'après mes souvenirs. Trente ans après, j'ai plus précisément revu cette oeuvre. A sa sortie en 1985 je n'avais pas compris la plupart des allusions. J'avais gardé en mémoire ce plan où le camion roule sur une route bordée de part et d'autre de panneaux publicitaires, en si grand nombre qu'ils cachant entièrement le paysage, à savoir de grandes étendues désertiques. Avec beaucoup d'humour britannique, Brazil met en scène une société qui cherche à maîtriser les chose et les êtres, en mettant l'accent sur ce qui rate, coince, sur ce qui ne se fait pas comprendre, ne communique pas, sur ce qui retarde, etc. En exagérant, poussant jusqu'à l'absurde les procédures administratives, le film critique le communisme comme le capitalisme.
Ai continué l'aménagement de l'appartement. Eric m'a proposé de prendre un verre car il va partir à Berlin pour les deux prochaines semaines. Ai croisé Denis Lavant à Belleville, lui ai parlé cinq minutes. Ai pris, dans la soirée, le numéro d'une Katarina. AI parlé enfin sur un banc avec trois vielles, ou plutôt deux et une plus jeuen, fille de l'une d'elles.
